Introduction
Dans un monde où les préoccupations environnementales prennent une place de plus en plus importante, il est essentiel de clarifier certaines idées reçues, particulièrement dans des secteurs souvent mal compris comme celui de la papeterie. Les idées fausses peuvent souvent embrouiller notre compréhension des véritables impacts environnementaux et des efforts réalisés par les industries pour adopter des pratiques durables. Ce blog vise à clarifier quelques préjugés courants concernant l'industrie papetière, en apportant des éclaircissements.
Préjugé n° 1 : le papier détruit la forêt
Beaucoup de personnes pense que la fabrication de papier détruit nos forêts. Pourtant ce n’est pas vraiment le cas. Une grande majorité des forêts sont aujourd’hui gérées de manière responsable et durable et le papier provient de sous-produits de la forêt et des scieries.
Dans le cadre de la gestion forestière, des coupes d'éclaircie sont effectuées régulièrement pour favoriser la croissance des arbres les plus prometteurs. Environ la moitié des arbres destinés à être coupés sont utilisés pour fournir du bois à l'industrie du papier. Lorsque les arbres atteignent leur pleine maturité et sont récoltés, leurs utilisations sont variées :
- La partie principale du tronc est transformée par les scieries pour des usages tels que la fabrication de meubles, les structures de bâtiment, et les cadres de fenêtre ;
- Les branches et le sommet de l'arbre sont souvent destinés à la production de bois de chauffage ;
- Les restes, tels que les copeaux et les chutes, sont exploités par l'industrie du papier.
En termes de statistiques, 50 % du bois coupé est utilisé pour l'énergie, 28 % pour la construction et seulement 13 % pour la fabrication de papier. De plus, plus de 80 % des matières premières utilisées par cette industrie proviennent d'Europe et sont issues de forêts gérées de manière durable. Pour chaque arbre abattu, au moins un nouvel arbre est replanté, assurant ainsi la régénération et la pérennité des forêts.
La plupart des forêts sont gérées durablement. Des certifications ont même été mis en place pour garantir que le bois utilisé lors de la production du papier provient bien des sources durables. Les certificats les plus connus sont le FSC et PEFC. Ils assurent que les standards écologiques, économique sociaux et éthiques sont respectés.
FSC: Forest Stewardship Council – Conseil de gestion forestière durable
PEFC: Programme for the Endorsement of Forest Certification – Programme de certification forestière européen
Préjugé n° 2 : Il ne faut utiliser que du papier recyclé
L’industrie papetière européenne domine le domaine du recyclage et affiche un taux impressionnant de 78 %, ce qui signifie que chaque seconde, 2 tonnes de papier sont recyclées. Ce taux fait du papier le matériau le plus recyclé au monde, loin devant les équipements électroniques qui n’ont qu’un taux de recyclage de 18 %.
Plus de la moitié des matières premières utilisées dans la fabrication du papier proviennent de fibres recyclées. Certaines variétés de papier peuvent même être fabriquées avec 100 % de fibres recyclées. Annuellement, 1,2 million de tonnes de vieux papiers sont recyclées en Europe, ce qui représente cinq fois plus que ce qu’il en était il y a deux décennies. En Belgique, deux tiers des fibres utilisées proviennent de papier recyclé. En moyenne, le papier est recyclé 3,5 fois, bien qu’il puisse être recyclé jusqu’à 7 fois.
Préjugé n° 3 : La production de papier consomme beaucoup d’eau et émet des quantités importantes de gaz à effet de serre
Il est erroné de penser que l'industrie papetière est nocive pour l'environnement ; au contraire, elle figure parmi les secteurs les plus respectueux de l'environnement car elle est très impliquée dans la préservation écologique et s'efforce d'améliorer ses performances énergétiques.
Consommation d’eau :
Concernant la consommation d'eau : l'eau est vitale dans la production de papier, servant à suspendre et transporter les fibres. Plus de 50 % de l'eau utilisée lors de la fabrication est "empruntée" : elle est pompée, filtrée, recyclée, puis réintroduite dans l'environnement. Seulement 15 % de cette eau ne peut être récupérée car elle s'évapore pendant le processus.
Gaz à effet de serre :
Les arbres jouent un rôle crucial dans la réduction du dioxyde de carbone atmosphérique grâce à la photosynthèse, un processus au cours duquel ils absorbent le CO2 et libèrent de l’oxygène. La gestion durable des forêts contribue à maximiser cette capture de carbone. En abattant les arbres avant qu'ils ne meurent, on garantit que le carbone reste stocké dans le bois plutôt que d'être relâché dans l'atmosphère lors de la décomposition. Les forêts d'Europe sont d'importants puits de carbone, stockant environ 80 milliards de tonnes de carbone dans leur biomasse, soulignant ainsi l'importance de les préserver.
Préjugé n° 4 : Le digital est plus respectueux de l’environnement que le papier
Contrairement au papier, fabriqué à partir de ressources renouvelables, les appareils électroniques utilisent des matériaux non renouvelables et précieux tels que l'or, l'argent, et l'antimoine. Ces matériaux sont non seulement rares et difficiles à extraire, mais ils présentent également des taux de recyclage très bas, environ 18 %, à l'opposé du papier qui, recyclable jusqu'à sept fois, affiche un taux de recyclage de 78 %.
Les appareils électroniques sont considérés comme l'un des produits les plus dommageables pour l'environnement, se placet juste derrière le plastique. Leur impact est si significatif qu'il équivaut aux émissions du secteur aérien, avec des prévisions indiquant que cela représentera 14 % des émissions totales d'ici 2040. En outre, les déchets électroniques augmentent de 3 à 5 % chaque année, un taux trois fois supérieur à celui des autres déchets, qui totalise 50 millions de tonnes annuellement.
Le saviez-vous
La taille des forêts européennes augmente :
Beaucoup pensent que les forêts européennes se réduisent en superficie, alors qu'en réalité les données de la FAO indiquent une croissance significative. De 2005 à 2015, les forêts européennes ont connu une expansion de 44 000 km², une zone légèrement plus vaste que la Suisse ou l'équivalent de 1 500 terrains de football ajoutés chaque jour. Cela équivaut à environ 500 000 hectares de forêt supplémentaires par an. Selon le WWF, il est prévu que près de 250 millions d’hectares de nouveaux arbres soient plantés d'ici 2050. En Belgique, les forêts couvrent 22 % du territoire national et sont reconnues parmi les mieux gérées en Europe. La préservation des forêts est cruciale pour la santé de notre planète.
Peu de gens le savent, mais les forêts fonctionnent comme des puits de carbone, capturant et stockant le CO2, soutenant la biodiversité de la faune et de la flore, et fournissant des ressources vitales pour les populations.
Conclusion
Confrontés à une multitude de mythes qui entoure l’utilisation du papier et son impact environnemental, il est important de s'informer de faits précis pour connaitre la valeur des progrès réalisés par l'industrie papetière. Loin de détruire les forêts ou de gaspiller les ressources, cette industrie montre un exemple de gestion durable et d'innovation écologique qui mérite d'être reconnu. En préservant les forêts, en recyclant intensivement et en réduisant son impact sur les émissions de gaz à effet de serre, l'industrie du papier démontre que la responsabilité environnementale peut aller de pair avec la production industrielle. Alors que nous avançons vers un futur plus durable, reconnaître et soutenir les pratiques qui contribuent positivement à l'environnement est plus crucial que jamais.
Chez Sodemaco, nous nous engageons à préserver notre planète en choisissant de collaborer avec des fournisseurs qui offrent du papier certifié FSC. Nous croyons fermement à l’importance de soutenir des pratiques durables qui contribuent non seulement à la protection de l'environnement, mais aussi à une gestion éthique des ressources forestières. C'est notre manière de garantir que nos actions commerciales soutiennent une gestion forestière respectueuse et durable.